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Comme dans tous les sports, c’est vous qui détenez les clés de votre future réussite en vous préparant mentalement, physiquement et en vous entrainant selon un plan élaboré d’avance avec éventuellement l’aide d’un archer qualifié. Ces points sont développés ci-dessous, dans le cadre d’une préparation en vue de pratiquer le tir à l’arc de compétition.

1- Le mental

Il faut être positif dans toutes ses attitudes, si l’on veut remporter la compétition c’est presque plus important que la technique et le matériel, qui sont très certainement complémentaires.

Dans le tir à l’arc, le mental est bien plus important que l’on ne pense. Si la condition physique, la technique et le matériel sont également importants, c’est en définitive le mental qui, en contrôlant l’action, domine l’ensemble. Il est, par conséquent, fondamental de bien comprendre ce que l’on fait, ce que votre esprit fait.

Il faut bien comprendre que tout réside en dernière analyse dans l’esprit. En regardant les raisons de l’efficacité du tir, vous ne ferez jamais assez de place à votre contrôle mental. Lorsque vous avancez vers la ligne blanche, surpassez-vous, une seule pensée doit occuper votre esprit : la recette est simple, exécuter un premier tir correct et recommencer autant de fois qu’il y a de volées à exécuter.

Sur la ligne de tir vous êtes seul, personne ne peut vous aider. Physiquement vous devez arborer un comportement dynamique. Si vous avez pris l’habitude d’utiliser votre mental de manière positive, de vous donner de l’assurance, alors vous vous mettrez en situation de confiance. Ce sont là les premiers, et non des moindre, clés de votre réussite future

2- L’échauffement

Il faut prendre conscience de l’importance considérable de l’échauffement. C’est lui qui contribue à mettre l’archer dans les meilleures conditions de tir pendant l’entrainement ou les compétitions.

L'échauffement permet le passage progressif du repos à l'effort. Il permet le réveil musculaire et neuromusculaire ; il augmente le débit cardiaque, l'oxygénation et élève la température du corps.

Ses effets bénéfiques sont une augmentation de l'élasticité des muscles et des tendons, une augmentation de la vitesse de contraction des muscles, une amélioration de la coordination motrice, de la précision du geste et de la capacité à la répétition du geste. L'échauffement a, en outre, une action préventive sur les blessures (contractures, tendinites). Vous renforcerez cette prévention par une bonne hydratation en continu pendant un entraînement ou une compétition. L'hydratation favorise l'évacuation des toxines au niveau des muscles, ce qui a pour effet de maintenir leur élasticité ainsi que celle des tendons.
L'échauffement est également un moment privilégié pour activer sa concentration et se centrer psychologiquement sur l'objectif. La respiration forcée, particulièrement dans les exercices d'étirement dont les bienfaits sont grands pour les muscles, tendons et articulations, vous permettra, en situation de compétition, de gérer votre stress et de l'amener à son niveau optimal. Le degré d’efficacité de l’échauffement est proportionnel à sa régularité et au sérieux avec lequel on le pratique.

En général on commence par le train inferieur :

-rotation des chevilles

-rotation des genoux

-rotation du bassin

-flexion des jambes

Ensuite pour aller vers la partie supérieure :

-rotation du buste

-rotation des épaules par des ronds de bras

-rotation des coudes

-rotation des poignets

-flexion et extension des doigts

Tous les exercices doivent être accomplis avec fluidité, sans saccade et ne doivent pas dépasser plus de 10 minutes en tout.

3- L’entrainement

Avant toute chose et afin d’enlever toute ambigüité, la première chose à faire est de se fixer un objectif personnel avec l’aide éventuel d’un entraineur. Dès le départ, Il faut bien faire la part des choses et ne pas se tromper, s’entrainer dans le but de faire des compétitions et figurer parmi l’élite ou tirer pour le plaisir et rester dans le domaine du loisir tout en ayant un certain niveau, là est la vraie question à laquelle vous devez répondre (….). Cela permettra de déterminer le rythme et les fréquences de l’entrainement afin d’éviter toute frustration et tout échec, car le temps que vous consacrerez à l’entrainement est directement lié à l’objectif fixé au départ. Il vous faut trouver quelle dose d’entrainement vous sera indispensable pour demeurer au mieux de votre forme, de ne pas hésiter à prendre votre arc quand vous en éprouvez le besoin afin de retrouver des sensations et de se sentir en confiance. Vous devrez consacrer de nombreuses heures d’entrainement nécessaires pour garder et même d’améliorer votre forme, pour tonifier vos muscles, acquérir une sensation de coordination, de synchronisme, de stabilité, d’équilibre et enfin obtenir un geste souple et coordonné pour l’obtention de vos meilleures performances.

L’entrainement est donc indispensable et irremplaçable si vous désirez améliorer votre tir et de pouvoir sentir si les sensations sont bonnes ou pas donc de pouvoir fournir un effort de concentration au moment voulu. La visualisation va venir compléter le travail déjà fourni. C’est une démarche purement intellectuelle qui n’est pas anodine puisqu’elle permettra de réactiver tous les schémas d’actions. C’est un complément indispensable à l’entrainement car elle permet par anticipation de construire une stratégie de tir et de pouvoir anticiper un événement qui viendrait perturber la séquence de tir. Si pour chaque situation vous construisez une séquence visuelle, vous allez bâtir une base de données dans laquelle vous pourrez puiser par la suite quand vous voudrez développer une stratégie globale.

4- Tirer dans le vent

Le vent, dans le tir et notamment aux longues distances, est une donnée très importante de la performance (ou plutôt de la non performance). L'influence psychologique sur le tireur, bien que pouvant être de grande amplitude, est une fonction de type fortement aléatoire. C'est à dire qu'elle risque de se répartir aussi bien à gauche qu'à droite suivant le moment où le tireur lâche sa flèche et est donc plus difficilement modélisable et généralisable. On peut donc en déduire que l'influence du vent au tir à l'arc à un double effet sur la performance. Un effet linéaire sur la flèche, que le tireur peut gérer en utilisant la contre-visée. Un effet sur le tireur, de type "aléatoire", que le tireur ne peut pas corriger par une contre-visée, mais en étant le plus pertinent possible sur sa stratégie de tir. Une fois que le tireur a développé les compétences nécessaires pour déterminer la vitesse (et la direction) du vent, il peut donc savoir à quel endroit du blason il doit contre-viser, il lui faut maintenant réussir à utiliser au mieux sa stratégie de tir tout en visant l'endroit adéquat. L'entraînement lui servira donc à développer sa compétence dans l’apprentissage de la contre-visée. Lorsque les flèches ne se plantent pas tout à fait à l'endroit escompté (dans la zone de précision du tireur) celui-ci est amené soit à corriger le réglage de son viseur, soit à contre-viser. Dans le vent les conditions de tir variant rapidement il est souvent souhaitable de laisser son viseur sur le réglage moyen et d'utiliser la contre-visée en fonction des variations de vent à chaque volée ou même chaque flèche.

La contre-visée fait partie des outils utilisés par les archers en compétition. Ils doivent donc apprendre à l'entraînement à contre-viser et ensuite optimiser leur savoir-faire. Tout d'abord définissons la contre-visée en termes de compétence à développer. La contre-visée consiste à viser un endroit sur la cible (différent du centre) et planter la flèche à un autre endroit (le centre) en fonction de la vitesse du vent. L’archer doit augmenter la taille de sa zone de visée à avoir l'impression d'être très imprécis en visée. Dans le vent la priorité doit être de garder la qualité de votre stratégie de tir. Ne soyez pas trop exigeant sur la précision de votre visée. Ne changez pas à chaque flèche la zone où vous contre-visez. Les archers surestiment souvent l'importance de la contre visée dans la performance, ils oublient que lorsqu'il n'y a pas de vent ils ne font pas que des 10, que le vent fait baisser les performances de tout le monde, qu'ils sont moins stables en visée, donc un peu moins précis. Dans ces conditions les tireurs qui s'en sortent le mieux sont ceux qui sont clairs dans leur stratégie de tir et qui, dans une situation de tir avec vent, décident avant d'armer l'endroit où ils vont viser, et ensuite réalisent leur stratégie de tir en ayant "la volonté" de planter la flèche à l'endroit où ils ont « (contre) visé » et laissent au vent le rôle de ramener les flèches vers le centre de la cible. De plus, comme précisé précédemment, un tireur ayant dans un tir sans vent une zone de visée de la taille du jaune (ce qui semble réaliste pour de nombreux tireurs) a la même précision relative si il vise par exemple le noir/bleu (ces deux zones de visée font 4 zones de large) et peut sans doute accepter, à cause du vent, d'adapter un peu sa zone de visée, ce que l'on peut essayer d'écrire ainsi " la zone de visée est au bleu/noir un peu élargie". Dans ces conditions on se rend compte que le tireur qui hésite entre viser au 5 ou au 6 fait fausse route et qu'il devrait se recentrer sur sa stratégie de tir et choisir une zone de visée plus large. Une fois que le tireur aura fait ce travail il sera capable de gérer un aspect de la problématique du tir dans le vent (l'effet du vent sur le vol de la flèche). II lui restera à trouver comment il peut optimiser sa stratégie de tir afin de l'utiliser au mieux dans ces situations délicates. L'expérience montre des dénominateurs communs pour les archers maîtrisant le tir dans le vent, Ils ont un bon niveau de confiance, le vent n'est pas un handicap pour gagner, il ne fait que baisser les performances de tous les tireurs, Ils ont l'expérience du tir dans le vent, expérience acquise à l'entraînement et en compétition. En guise de conclusion on peut dire que pour le tir dans le vent les qualités que doivent développer les tireurs sont les mêmes que pour toutes les situations de compétition. L'archer doit connaître et surtout utiliser à chaque flèche sa stratégie de tir, ce sur quoi il porte son attention pour tirer sa flèche en ayant la volonté de performer et cela de la première à la dernière flèche de la compétition.